Siècle des idéologies et des conflits mondiaux, le XXème siècle, et maintenant ce début de XXIème, ont connu d’immenses bouleversements s ociaux, économiques, politiques, sportifs… Si vous deviez en r etenir 4, de votre naissance à aujourd’hui, quels évènements choisiriez-vous ? Vous étiez où à ce moment-là ? Vous étiez qui à ce moment-là ? En quoi c’était important pour vous ? Vous nous racontez ?
Memories, « Une invitation à voir les évènements autrement».
Dans ce récit de nos souvenirs, il y a la place pour comprendre ce qui fait société pour chacun de nous et comment nous pouvons mieux en saisir la complexité. Etre vivant, c’est être fait de mémoire… Q u’est-ce qui s’inscrit ? Comment ces évènements ponctuent-ils notre vie, et celle des autres ? Comment sont-ils ressources de notre mémoire individuelle et collective ? Et si cette mémoire, notre mémoire, pouvait être l’histoire ? Prise globalement, avec ses vérités et ses mensonges, ses lumières et ses ombres, ses troubles et ses certitudes, comme un objet d’étude. Nos souvenirs sont comme un gruyère, ils sont bourrés de trous, mais il contient des traces. Oui, le témoignage reconstruit l’évènement à sa manière. En toute subjectivité. En toute intimité. L’histoire et la mémoire s’emparent du passé, l’une pour l’analyser, le décortiquer, le démythifier, le rendre intelligible au présent, l’autre, au contraire pour le sacraliser, lui donner une cohérence mythique par rapport à ce même présent, afin d’aider l’individu ou le groupe à vivre ou à survivre. L’histoire a pour but la recherche de la vérité, la fonction de la mémoire est la construction ou la reconstruction d’une identité. D’un côté une connaissance objective du passé, de l’autre, une perception sensible du moment. Il nous faut nous réapproprier notre mémoire individuelle pour écrire notre mémoire collective.
La mémoire prend vie quand elle rejoint le citoyen.
"La
mémoire, c’est un iceberg, comme un iceberg qui se détache d’une mer froide et d’une glace éternelle, et ça fait
glouglou : il faut qu’il reneige dessus de temps en temps pour le remémoriser. Il y a des moments où il faut réécouter. Il faut que ça se remette en place. Moi, des fois il y a des choses que j’aime,
j’écoute j’écoute j’écoute jusqu’à ce que je sache par cœur et après j’ai plus besoin de les écouter. Je me les chante. Tranquillement. Des chansons, j’en ai plein la tête. J’ai tout dans la tête. De
temps en temps Il faut que je fasse reneiger tout mon iceberg pour qu’il sorte de l’eau."
Projet mené dans le cadre du projet Culture et Santé Drôme/Ardèche Automne 2014
24 SEPTEMBRE MEMORIES 1 A LA FERME DU VINATIER - BRON