Petit hôtel perdu, d’une banlieue oubliée.
Atmosphère surannée, aux parfums du bloc de l’Est d’avant la chute du mur. La salle du petit-déjeuner, vieillissante bien sûr, mais pas poussiéreuse, et son comptoir … On entend parfois un cliquetis, peut-être le bruit des portes de l’ascenseur qui se referment, ou celui de la goutte d’eau du robinet qui fuit dans la chambre au-dessus. Ici, tout semble figé par le temps, comme un éternel dimanche.
Ça a été beau ici, autrefois…Maintenant, il faudrait que cet hôtel retrouve la splendeur qu’il mérite. Il lui faudrait de nouveaux maitres, plus ambitieux que celui qui vient de mourir.
Un couple de gérants, promis à un grand avenir…L’ascension sociale : un rêve de grandeur.Un couple de gérants face à l’héritier légitime…Et ce n’est pas la pauvre fille, la demeurée, cette Cassandre, dont personne ne comprend la langue secrète, ce n’est pas elle qui se dressera devant leur fabuleuse destinée.
Maintenant, il faut tuer.
C’est l’histoire d’une chute. Celle d’un homme, qui se trahit de toutes les façons possibles, qui va au-delà de l’horreur. Un homme qui finit par se prendre pour un dieu. C’est l’histoire d’une femme qui voulait tout et d’un homme qui ne lui refusait rien.
Elle et lui, c’est un seul être, solitaire. Un être désenchanté, et vide.
Variations Macbeth tranche dans la tragédie pour se focaliser sur la descente aux enfers de Macbeth -entraîné dans une spirale infernale où le meurtre appelle au meurtre-, et gronde des échos des tyrans déchus de notre Histoire.
Le Macbeth de Shakespeare devient ici texte-matériau, texte-matière, avec ses ambiguïtés, ses monstruosités, sa poésie,...Au-delà de l’œuvre,il y a les traces qu’elle laisse, le souvenir dont on sort imprégné et qui façonnent une écriture scénique pluridimensionnelle .
Une dramaturgie explosive, à la croisée de la fiction poétique et d’une interrogation sur les mécanismes de déviance politique. Une relecture radicale et hallucinée de l’œuvre.
Mise en Scène : Juliette Delfau
Ecriture collective au plateau
Avec Jérémie Chaplain, Juliette Delfau et Ingrid Lebrasseur
Création musicale et sonore : Nicole Ciappara et Ingrid Lebrasseur
Création lumières : Laurent Deconte
Création costumes : Dominique Fournier
Les 11 et 12 mars 2016 au Quai de Scène
Du 16 au 27 mars 2016 au théâtre de Belleville (Paris)